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Dans l'art et le spectacle
Déjà dans l'Antiquité, nous avions connaissance de quelques-unes de nos ré-interprétations visuelles et elles ont été utilisées en architecture4 afin de compenser le manque de parallélisme des lignes des constructions. La scène inclinée du théâtre à l'italienne en est un exemple plus récent.
illusion d'optique: mouvements des formes géométriques
Dans les arts visuels, divers effets ont été expérimentés afin d'induire des impressions ou pour déstabiliser le spectateur. Le trompe-l'œil crée l'illusion d'une profondeur sur une surface plane vue depuis un certain point. La peinture classique et le décor de théâtre en donnent d'innombrables instances, fondés sur l'étude de la perspective.
La perspective paradoxale d'Escher ou les objets impossibles jouent avec une autre tendance, qui dérive peut-être de la fréquentation des images en trompe l'œil, celle à interpréter les images comme représentation d'objets en volume. Hogarth au XVIIIe siècle construit des paradoxes visuels avec des erreurs volontaires de perspective dans des vues réalistes. Les modernes créent de purs paradoxes.
René Magritte joue, dans sa peinture Carte blanche, de la capacité humaine à se figurer la continuité d'un objet connu lorsqu'il est caché, en même temps qu'avec l'interprétation perspective. Le surréalisme s'identifie largement à ces illusions visuelles cognitives.
Arcimboldo utilisa au XVIe siècle la paréidolie, propension humaine à interpréter comme une forme humaine une image présentant des indices confus dans un amoncellement de fleurs, de légumes ou d'objets divers, ouvrant une tradition plaisante qui s'est poursuivie jusqu'à nos jours.
L'Op art, avec entre autres, Victor Vasarely, crée par de violents contrastes structurés une impression de mouvement. Bridget Riley produit notamment des œuvres de grande dimension sur des murs, faisant de l'illusion d'optique un art mural.
Les arts scéniques, théâtre et opéra, utilisent avec plus ou moins de discrétion les illusions d'optique ; et les illusionnistes en font, aidés par des techniques de persuasion, une bonne part de leurs spectacles.
Les jeux sur l'écriture de certains mots connus sous le nom d'ambigrammes peuvent également être signalés.
images paradoxales : des escaliers sans fin, des perspectives impossibles ou des pièces à la gravité sans logique. Maurits Cornelis Escher, dessinateur néerlandais à l’esprit tordu, aimait nous tordre les méninges
Convex and Concave - M.C. Escher (1955) (CC BY-SA 2.0).
Relativité est une lithographie de l'artiste hollandais MC Escher, d'abord imprimé en Décembre 1953.
Il dépeint un monde dans lequel les lois normales de la gravité ne s'appliquent pas. La plupart de ses habitants vaquent à leurs occupations ordinaires. Il y a des fenêtres et des portes menant à ce qui ressemble à un parc en plein air. Tous les acteur sont vêtus de costumes identiques et ont des têtes sans relief en forme de bulbe
Dans le monde de la relativité, il y a trois sources de gravité. Chaque habitant vit dans un des puits de gravité, où les lois physiques normales s'appliquent. La confusion apparente de la lithographie vient du fait que les trois sources de gravité sont représentés dans le même espace.
La structure dispose de six escaliers, et chaque escalier peut être utilisé par des gens qui appartiennent à deux sources différentes gravité. Cela crée des phénomènes intéressants, tels que dans l'escalier en haut, où deux habitants utilisent le même escalier dans la même direction et sur le même côté; donc, on descend l'escalier que l'autre monte, même en se déplaçant dans le même sens presque côte à côte. Dans les escaliers d'autres, les habitants sont représentés comme montant les escaliers à l'envers, mais en fonction de leur source propre gravité, ils les montent normalement.
Un autre fait intéressant est que chacun des trois parcs appartient à l'un des puits de gravité. Les portes semblent conduire à des sous-sols. Bien que physiquement possible, les sous-sols sont certainement inhabituelles et ajouter à l'effet surréaliste de l'image.
C'est l'un des plus populaires œuvres d'Escher et a été utilisé dans une variété de moyens, car il peut être apprécié à la fois artistique et scientifique. Interrogations sur la perspective et la représentation des images en trois dimensions dans un tableau à deux dimensions sont au cœur de l'œuvre d'Escher, et la relativité représente l'un de ses plus grandes réalisations dans ce domaine.
Dans cette représentation d'un tesseract, on peut parler d'illusion en ce que le cerveau tente d'interpréter comme objet réel un objet impossible (en trois dimensions)